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L’Europe veut réduire le « fardeau administratif » des agriculteurs

Ursula von der Leyen a affirmé que l'Union européenne souhaite « réduire le fardeau administratif » pesant sur les agriculteurs.

La Commission européenne va préparer une proposition pour « réduire le fardeau administratif » pesant sur les agriculteurs, a annoncé sa présidente Ursula von der Leyen ce 1er février 2024, pour tenter de répondre à la colère du secteur.

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« Nous allons travailler avec la présidence belge (du Conseil de l’Union européenne, N.D.L.R.) sur une proposition que nous allons présenter […] pour réduire le fardeau administratif » des procédures de la politique agricole commune (Pac), a déclaré la responsable allemande à l’issue d’un sommet européen.

Une proposition pour le prochain conseil des ministres de l’Agriculture

Cette proposition sera « prête à temps » pour la prochaine rencontre des ministres européens de l’Agriculture, a-t-elle promis. Cette réunion est prévue le 26 février 2024 à Bruxelles. « Nous devons défendre les intérêts légitimes des agriculteurs, en particulier dans nos négociations commerciales, en garantissant des conditions de concurrence équitables en termes de normes ».

L’accord commercial en discussion avec les pays sud-américains du Mercosur fait figure d’épouvantail pour le secteur agricole européen, même si Bruxelles a reconnu en début de semaine que les « conditions n’étaient pas réunies » pour le signer en l’état.

En marge du sommet européen, Ursula von der Leyen a rencontré jeudi après-midi des représentants du Copa-Cogeca, organisation des syndicats agricoles majoritaires, a annoncé celui-ci. Les Premiers ministre belge et néerlandais ainsi que des délégués des organisations agricoles belges ont participé à la rencontre, ajoute le Copa-Cogeca sur X (ex-Twitter).

« Apporter des réponses concrètes et pragmatiques »

« L’Union européenne doit apporter des réponses concrètes et pragmatiques, loin de l’idéologique et du dogmatisme », insiste cette organisation. Hier, dans une lettre à la Commission européenne, elle avait estimé que « les fardeaux économiques et la bureaucratie étranglent les agriculteurs ».

Cette annonce de la Commission européenne survient alors que des milliers de manifestants venus de plusieurs pays et quelque 1 200 tracteurs ont envahi les rues de Bruxelles pour répercuter la colère du monde agricole à travers l’Europe. Parmi les motifs d’exaspération, des réglementations européennes jugées trop complexes, s’appliquant de façon disparate d’un pays à l’autre, avec des procédures jugées trop lourdes, pour réclamer des aides ou répondre à des vérifications trop tatillonnes.

Le ministre français de l’Agriculture Marc Fesneau a lui-même appelé mercredi à « simplifier » rapidement les procédures de la Pac, assurant que Paris était prêt « avec d’autres pays européens » pour « prendre des initiatives » sur le sujet. « On ne peut avoir une Pac qui soit à ce point complexe et incompréhensible, parfois tant pour nos administrations que nos agriculteurs », avait-il lancé après avoir notamment rencontré à Bruxelles le commissaire européen à l’Agriculture.

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